4 Commentaires

Merci Cécile pour cette belle analyse du Néo-classique qui n'était pas une imitation de l'antiquité contrairement à ce que disent les détracteurs (il en faut toujours) , mais au contraire une nouvelle prise d'intérêt avec ses richesses culturelles et ses bases techniques qui servent encore dans les écoles d'art d'aujourd'hui du moins il faudrait l'espérer.

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Merci beaucoup André pour votre retour ! Vous soulignez un point essentiel. La citation de Winckelmann : "La seule façon pour nous de devenir grands, peut-être inimitables, est d'imiter les anciens" exprime surtout une vision de l'art où la grandeur est atteinte par l'ÉTUDE des chefs-d'œuvre de l'Antiquité grecque. Cette approche a non seulement façonné le néo-classicisme mais a également permis aux artistes de puiser dans l'antiquité pour créer quelque chose de nouveau et de durable, contribuant ainsi à une renaissance des styles et des techniques classiques dans l'art et l'architecture, qui continue d'influencer la perception de la beauté et de l'excellence artistique aujourd'hui.

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mai 22Liké par Cecile Charron

Merci Cécile pour ta Newletter riche en références!

Pour moi, le Néo- classicisme est intéressant aussi en ce sens qu’il croise le mouvement orientaliste. Le fait que Ingres, qui n’a jamais été en « Orient » (contrairement a Delacroix qui a fait un voyage au Maroc) ait construit un fantasme autour des harems avec notamment « La Grande Odalisque » m’intéresse beaucoup. Quel regard l’occidental pose-t-il sur ce qu’il ne peut pas voir?

Et par ailleurs, ce débat entre la ligne et la couleur qui s’ouvre et qui annonce la question de la modernité en peinture.

Avec l’avènement du transitoire, du fugitif que Baudelaire a su si bien d’écrire…

N’est-ce pas ce même fugitif auquel les impressionnistes s’intéresseront plus tard?….

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mai 23·modifié mai 23Auteur

MERCI Florence de ton partage !

Ce tableau soulève effectivement la question du regard que l'on porte sur ce qu'on ne connaît pas, sur l'Autre lointain et aussi sur le fantasme. L'orientalisme témoigne d'une fascination mêlée d'incompréhension de la part des artistes occidentaux envers ces cultures. Et Ingres, comme d'autres, comble ce manque par l'imagination et la projection de ses propres désirs.

Ces tensions entre les adeptes de la ligne épurée et ceux de la couleur vibrante et cette quête du fugitif initiée par les romantiques ont ouvert la voie aux artistes tels que Monet ou Renoir et leurs contemporains. Cette révolution "technique" opérée par les impressionnistes qui casse les codes de la peinture académique par l'ajout de touches de couleurs vibrantes et surtout des effets de lumière éphémères sont ces instants insaisissables qui fascineront les artistes modernes et nous éblouie toujours.

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