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Thème de cette édition :
Réflexion 🧠 Le syndrome de l’artiste
Astuces 🎁 Comment transformer ses doutes en Forces
Artistes 🌈 Avant-gardistes
Projecteur 🤩 Le “Bic” talent Marghan
Petit mot 🙋♀️ doux
Temps de lecture : 8 minutes
J’ai toujours été préoccupée 🧠 par la manière dont je pouvais interroger les oeuvres de mes artistes que j’exposais en galerie ou sur des foires d’art contemporain, de façon à montrer en quoi ces oeuvres de par leur originalité nous concernent et quelle est leur contribution à notre société.
Mais mon approche personnelle à l'analyse de ces œuvres souligne une subjectivité inhérente à ma perception et à mon interprétation artistiques. Chaque individu peut voir des aspects différents dans une même œuvre, influencé par ses propres connaissances, son contexte culturel et ses expériences personnelles. Et cette notion de contribution des œuvres à la société est également subjective, car elle dépend de ce que la collectivité valorise, reflétant la diversité de ses opinions et de ses valeurs.
Qui suis-je ? La question se pose aussi bien devant que derrière l’oeuvre. L'expérience subjective unit l’artiste et le récepteur, même si leur existence réelle peut être diamétralement opposée, il est difficile de se soustraire à l'intensité, à l'énorme présence de la réalité de l’oeuvre.
Cette notion de perception de la subjectivité et de l'originalité évolue constamment au fil du temps, influencée par des changements culturels, sociaux et technologiques.
Mais plus je côtoie le monde de l’art et communique avec des artistes, plus je constate que les réseaux sociaux ont complexifié l'expression et la perception de l'originalité et de la subjectivité.
D’un côté, l'ère numérique offre des espaces inédits aux artistes pour valoriser l’expression de soi et la reconnaissance par la communauté mais de l’autre côté, cette facilité d’accès à la diffusion de contenus numériques provoque pour certains l’angoisse de ne pas réussir à imprégner une vision artistique singulière à la hauteur de ceux qui réussissent. Cette intensification de comparaisons en tout genre engendre un impact négatif sur l'estime de soi et le bien-être.
Ces quelques artistes rencontrés durant mon parcours de galeriste, qu'ils soient en début de carrière ou déjà établis, se heurtent à un mur invisible que l’on nomme souvent : le syndrome de l'imposteur. Cela se traduit par une tendance psychologique à la peur et à la remise en question qui les font douter sur leur création et leurs propres valeurs et ce, malgré des compétences démontrées. Ce sentiment de ne pas être “vraiment un artiste", de ne pas mériter sa place ou ses succès, les paralyse et les empêche de saisir des opportunités, de lancer des projets ambitieux ou même de simplement créer.
🎁 Comment transformer ses doutes en Forces ?
La première étape pour surmonter le syndrome de l'imposteur est l'acceptation de soi et la reconnaissance de sa propre valeur artistique. Comprendre que l'imperfection est une partie intégrante du processus créatif. Imaginez votre carrière artistique comme une toile en cours de réalisation, une œuvre non finie. Votre parcours ne sera jamais parfaitement en ordre, votre savoir jamais complet.
Embrassez votre perspective unique comme une force plutôt qu'une faiblesse. Des artistes contemporains telle que la plasticienne britannique Tracey Emin ont aussi été confrontés à des réactions mitigées. Leurs œuvres ont suscité à la fois admiration pour leur audace et critiques pour leur approche trop personnelle. Chaque création que vous réalisez est une découverte qui reflète non seulement l'état actuel de votre parcours mais aussi son évolution.
Chaque projet artistique est important, non seulement pour vous-même mais aussi pour la communauté internationale. En vous concentrant sur l'originalité de votre contribution, vous encouragez à servir l'art, dans sa forme la plus pure, c’est-à-dire comme un miroir de l'humanité. Des artistes comme l’activiste chinois Ai Weiwei ont montré comment l’art peut devenir un puissant vecteur de connexion pour soulever les questions de droits de l’homme.
Chaque création est une opportunité de dialogue, d'éducation et de réflexion, et doit être perçue comme un outil de communication puissant capable d’impacter. Développez une force de persuasion, non seulement envers vous-même mais aussi envers votre public par une narration forte autour de vos œuvres. Des artistes comme l’américaine Kara Walker parviennent à traiter souvent avec humour les réalités brutales de l’oppression et de l’exploitation pour confronter directement le public tout en maîtrisant parfaitement l’impact souhaité de leurs oeuvres.
La carrière d'un artiste est un chemin semé d'incertitudes, mais aussi de possibilités infinies. Le monde de l'art, en constante évolution, n'attend pas. Les opportunités passent, et avec elles, la chance de laisser une empreinte significative. Prenez conscience que la transformation ne se limite pas à l'individu mais s'étend à la communauté artistique et bien au-delà, enrichissant la culture et encourageant un dialogue plus inclusif et diversifié dans l'art.
En reconnaissant et en combattant le syndrome de l'imposteur, vous ne libérez pas seulement vos propres chaînes mais vous ouvrez également la voie à une forme d'art plus audacieuse et transformative, prête à défier les conventions et à redéfinir les frontières de l'expression créative. L’enjeux est de trouver l’équilibre “parfait” entre la valorisation de l'individualité et les pressions vers la conformité, ainsi que l'impact des médias sociaux sur notre manière de nous percevoir et de percevoir les autres.
Artistes 🌈 avant-gardistes
Que ce soient, Édouard Manet (1832-1883) avec son tableau "Olympia" au style novateur et au sujet provocateur, Claude Monet (1840-1926) et les Impressionnistes dont les toiles de sujets quotidiens semblaient inachevées pour certains, Marcel Duchamp (1887-1968) qui a radicalement changé la perception de ce qui peut être considéré comme de l'art avec ses ready-mades, ou l'introduction du cubisme par Picasso et Braque, pour ne citer qu’eux parmi tant d’autres, cet aperçu démontre comment la complexité et la richesse de la subjectivité dans l'art offrent à la fois défis et opportunités. Ils ont souvent rencontré de la résistance avant que leurs contributions ne soient finalement reconnues et appréciées comme des avancées majeures dans l'évolution de l'art moderne.
J’ai eu l’immense opportunité d’exposer les peintures de Walter Stöhrer (1937 - 2000) dans ma galerie. Sa peinture gestuelle intense et turbulente est l'expression d'une grande force picturale, où jaillissent des émotions brutes, canalisant la beauté chaotique de l’expérience humaine. Ce grand individualiste allemand, ne s'est jamais soucié des formations de groupe, des contraintes de faction artistique et des catégories esthétiques. Dès les années 60, le peintre s’est approprié un espace de liberté créative en sortant des contraintes de normes ou de critères objectifs, comme une preuve de son immense énergie psychique, avec l’ambition de créer une connexion profonde entre son œuvre et son public.
“L'image est une peau que je rejette" disait Walter Stöhrer (1937 - 2000).
L'artiste restait ainsi fidèle à lui-même dans un renouvellement perpétuel, expérimentant sans cesse, image par image et est parvenu à se frayer son propre chemin dans le monde de l'art avec une reconnaissance croissante.
Un même sujet avec diverses approches
De nos jours, bon nombre d’artistes illustrent comment l'art contemporain peut être un puissant vecteur de sensibilisation et de changement, en engageant le public sur des questions cruciales de notre temps : sociales, environnementales ou politiques. Et pourtant, même si le sujet traité est identique, nous sommes à même de reconnaître la signature singulière de chaque artiste.
Prenons comme exemple, les questions environnementales. Voici quelques-uns de ces artistes qui ont marqué par leur démarche artistique engagée en éveillant les consciences de notre impact sur la planète :
Olafur Eliasson - cet artiste dano-islandais, bien connu pour ses installations immersives, a mis en scène au travers de son projet "Ice Watch", la fonte des glaces en exposant de véritables blocs de glace du Groenland dans des espaces publics, sensibilisant ainsi le public au réchauffement climatique.
Agnes Denes - d'origine hongroise, pionnière dans le domaine de l'art écologique a transformé, grâce à son célèbre projet "Wheatfield - A Confrontation" un terrain vague à Manhattan en un champ de blé. Elle interroge la valeur de la terre, l'usage des ressources naturelles et la responsabilité environnementale.
John Akomfrah - cinéaste et artiste britannique d'origine ghanéenne, utilise le médium du film pour explorer les impacts du changement climatique et de l'activité humaine sur l'environnement. Son œuvre "Purple" combine des images d'archives et des prises de vue nouvelles pour créer une réflexion puissante sur le changement climatique.
Maya Lin - architecte et artiste américaine aborde les questions environnementales par son œuvre multimédia "What is Missing?" visant à sensibiliser sur la perte de biodiversité et les espèces en voie de disparition à travers le monde.
Chris Jordan - photographe et artiste américain, crée des œuvres visuelles qui mettent en évidence la consommation excessive et ses effets sur l'environnement. Ses séries photographiques, comme "Midway: Message from the Gyre", révèlent l'impact dévastateur des déchets plastiques sur la faune marine.
Ces artistes, parmi d'autres, jouent un rôle crucial dans la sensibilisation à l'environnement en partant de la réalité observable, mais en l'interprétant à travers un cadre singulier, tout en restant accessibles et pertinents pour le public.
Quelle est la recette pour engager son public ?
“L'art est subjectif, c'est entendu, mais une subjectivité contrôlée et qui s'appuie sur une matière première «objective», c'est mon opinion absolue” - écrivait Fernand Léger
Dans son art, Léger a souvent exploré des thèmes liés à la modernité, tels que la technologie, la machine et l'urbanisme. Léger reconnaissait que l'art est intrinsèquement subjectif, c'est-à-dire qu'il est le produit de la perception et de l'interprétation individuelle de l'artiste. Cependant, il insiste sur l'idée d'une "subjectivité contrôlée". Il estimait que, bien que l'artiste interprète le monde à travers son prisme personnel, cette interprétation doit être modérée ou guidée par une certaine discipline ou structure. Pour Léger, cette maîtrise ne vient pas d'une suppression des émotions ou de l'imagination, mais plutôt de leur canalisation dans une forme qui reste communicative et accessible aux spectateurs.
Et aujourd’hui, est-ce de savoir créer un art qui est à la fois personnel et universel, abstrait et tangible tout en contrôlant son image à l’heure de l’omniprésence numérique?.
🤩 Le big “BIC” talent de Marghan
Mise en lumière sur Marghan qui explore les nuances des émotions humaines à travers ses créations artistiques au stylo !
“Sous le voile artistique de "Marghan", Gaël Charron trace des lignes d'encre et de mots, explorant les abysses de l'âme humaine. Bien qu’il ne puisse revendiquer un héritage artistique de son arrière arrière grand père Eugene Boudin, il tisse sa passion avec les fils d'une inspiration récemment éveillée qui se manifeste dans ses œuvres captivantes aux contours du dessin au stylo bic.
Chaque trait de stylo est une exploration des nuances de l'âme humaine, capturant les émotions et les récits personnels qui façonnent notre expérience collective. Ses textes, intégrés à ses dessins, enrichissent chaque œuvre, offrant une immersion plus profonde dans un univers où les mots et les images se complètent harmonieusement. Gaël croit en l'évolution constante de son art, anticipant que la résilience face aux défis personnels et artistiques enrichira progressivement ses œuvres de nouvelles couleurs et de lumière, symbolisant l'espoir et la transformation”
Gaël participe à un concours d’art
au Pavillon Vendôme 2 rue du Guichet à Clichy (92100)
du 15 mai au 8 juin et serait honoré de votre présence.
Comme tout concours, vous serez conviés à voter pour l’artiste de votre choix. Je vous laisse imaginer sur quel artiste portera mon vote.😉 Pour découvrir d’autres œuvres exécutées au stylo de Gaël ➡️Instagram (@art.marghan)
PS: je tiens à préciser que Gaël et moi-même n’avons aucun lien de parenté et que ceci est une pure coïncidence.
Petit mot 🙋♀️ doux
J’espère que cette newsletter vous a plu et que vous aurez l’occasion d’aller soutenir le travail si créatif de Gaël (Art.Marghan).
Merci encore 💟 aux personnes qui me soutiennent en partageant cette newsletter à d’autres passionnés d’art, en me laissant un petit commentaire d’encouragement ou en me mettant à chaque fois un petit 😍 avec leur coeur.
À très vite,
Et d’ici là, prenez bien soin de vous,
Cécile 💟